Expulsions locatives


A partir du 15 mars, les familles menacées d’expulsions locatives pourront de nouveau être mises à la rue. La fin de la trêve intervient dans un contexte extrêmement difficile pour les familles.


On se souvient tous du drame de l’année dernière, le suicide d’un locataire à Cugnaux (Haute Garonne) qui s’était jeté du haut de son appartement à l’arrivée de huissier venu lui signifier son avis d’expulsion. Derrière ce drame, les chiffres : en 2011, 113 669 décisions judiciaires d’expulsion ont été rendues (+ 4 % sur un an et + 40 % en 10 ans), et 12 760 expulsions ont eu lieu avec le concours de la force publique (+ 9 % sur un an, un doublement en dix ans), selon les ministères de la Justice et de l’Intérieur.

Le nombre de personnes qui quittent leurs logements suite à une procédure d’expulsion est en réalité beaucoup plus élevé que les chiffres du ministère de la Justice. Beaucoup de familles préfèrent quitter volontairement leur logement plutôt que subir la « honte » d’une expulsion forcée.

Or, ce sentiment de honte est alimenté par un certain nombre de préjugés qui n’ont aucun lieu d’être. A l’occasion des prochaines manifestations qui auront lieu le 16 mars partout en France pour dénoncer le retour des expulsions locatives, La Confédération Syndicale des Familles, qui est la troisième association nationale de locataire, souhaite faire la lumière sur certaines idées reçues qui pèsent sur le regard porté aux locataires en difficultés.

C’est pourquoi, nous vous invitons à prendre connaissance de notre document "Expulsions locatives : idées reçues et autres contre-vérités"
  
 

Non, les locataires en difficulté ne sont pas trop surprotégés par la loi. 
Ce sont les premières victimes de la crise du logement !